Proustiennes de Jean Frémon

Published by Nicolas Ragonneau on

CRITIQUE EN UNE PHRASE. Proustiennes de Jean Frémon (Fata Morgana, 1991).

Proustiennes de Jean Frémon

« Proust est partout. Voilà ce qu’est le génie, l’universel, Shakespeare et quelques autres, une paire de lunettes, vous les avez lus, ou regardés, et en toute occasion vous les retrouvez, vous vous retrouvez avec cette paire de lunettes sur le nez » : ne suivant que sa seule fantaisie mais se livrant tout entier au démon de l’analogie en rêvant aux Gnossiennes de Satie, Jean Frémon assemble, dans cette élégante plaquette (et dont Fata Morgana avait autrefois le secret exclusif) peu connue des proustomanes, quelques textes fulgurants et fragmentaires comme autant de « mélodies enlevées » ou de flâneries « au pied de la grande pyramide » de l’œuvre de Proust, où l’on croise souvent Musil — l’un meurt dans son lit, l’autre en faisant sa gym matinale sans parvenir à finir leur grand œuvre — le tout d’une langue qui a le tranchant des meilleures lames japonaises.


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