
Dix-septième épisode de notre série avec un lecteur de Proust ô combien sulfureux : Lucien Rebatet, alias François Vinneuil, auteur avec Les Décombres d’une des plus grosses ventes de l’Occupation. Rebatet avait été photographié au studio Harcourt avant-guerre, peut-être en 1938. Pascal Ifri, spécialiste de Proust et auteur récent de l’excellent Albertine assassinée ? (Hermann, 2023), revient ici sur la conception proustienne du grand roman de Rebatet, Les Deux étendards.
En février 1952, l’année où il publie Jean Santeuil chez Gallimard, Bernard de Fallois fait, dans l’hebdomadaire Opéra, le compte rendu d’un roman qui vient de sortir chez le même éditeur : Les Deux étendards de Lucien Rebatet. Dans cet article intitulé « Le Chef‑d’œuvre de Rebatet », de Fallois place l’ouvrage au niveau des plus grands : « Devant un chef‑d’œuvre, les critiques ouvrent en vain leurs tiroirs d’adjectifs : il n’y a pas de mots à sa taille. Rappelez-vous leurs grimaces devant Proust, devant Céline. Il leur a fallu d’abord s’habituer. » Il va jusqu’à ajouter : « Il est même possible que Les Deux étendards fassent partie d’une catégorie de livres encore plus rares1 ». Bien qu’encensé avec un enthousiasme comparable par des écrivains de renom tels que Roger Nimier, Antoine Blondin et Étiemble2, l’ouvrage est ignoré par la grande presse et tombe rapidement dans l’oubli. Plus tard, le critique anglais George Steiner le décrira comme « l’un des chefs‑d’œuvre secrets de la littérature moderne, […] le plus grand roman qui ait été écrit en France depuis Proust3 », tandis que François Mitterrand, selon le journaliste Philippe Meyer, « divisait le monde en deux : ceux qui avaient lu Les Deux étendards et ceux qui ne l’avaient pas lu4 ».
Écrit en partie à la prison de Fresnes
Cette situation particulière s’explique par le fait qu’au moment de la sortie de son roman, Rebatet (1903−1972) se trouvait au bagne de Clairvaux pour avoir collaboré avec les Allemands pendant la guerre. Spécialiste de « la question juive » dans l’hebdomadaire Je suis partout, il était également l’auteur des Décombres, des mémoires écrits au vitriol et violemment antisémites, où, dénonçant la plupart des institutions et des partis politiques français, il prônait une alliance avec l’Allemagne nazie. Condamné à mort en 1946, il rédigea une partie de son roman à la prison de Fresnes, les chaînes aux pieds et dans l’attente de son exécution, puis, une fois sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité, à Clairvaux d’où il fut libéré en juillet 1952.
Dans Les Deux étendards, il n’est pourtant pas question de politique, mais d’amour, d’art et de religion. Largement autobiographique, cette histoire, qui se déroule dans les années 1920, met en scène trois jeunes gens : Michel, le double de l’auteur, qui, après avoir rejeté l’éducation religieuse qu’il a reçue en province, est monté à Paris pour se consacrer aux arts et aux femmes ; Régis, un ami d’enfance de Michel qui habite à Lyon où il étudie pour devenir jésuite ; et Anne-Marie, une lycéenne qui vit une extraordinaire aventure amoureuse, mais pure et mystique, avec Régis et qui entend également entrer dans les ordres. Lorsque Michel fait la connaissance de la jeune fille, il tombe éperdument amoureux d’elle tout en sachant qu’elle appartient à Régis et à Dieu. Cependant, fasciné par Anne-Marie et sa relation mystique avec Régis et avide de les rejoindre sur leur plan divin, il décide d’essayer de retrouver la foi et, abandonnant une prometteuse carrière littéraire, va vivre à Lyon où sa pénible quête spirituelle et théologique est illuminée par ses rencontres et ses discussions religieuses et artistiques avec Régis et Anne-Marie. Mais bientôt les efforts de Michel sur la route de la foi sont entravés par sa raison, son cynisme et l’ambiguïté de son entreprise, motivée par son attirance pour la jeune fille. Les événements se précipitent après que le confesseur de Régis demande à ce dernier de renoncer à Anne-Marie, ce qui laisse Michel seul avec elle.
Ce bref résumé d’un roman de plus de 1300 pages ne donne qu’une vague idée de la complexité et de la richesse d’une œuvre qui aspirait à marquer la littérature de son époque et à égaler les plus grandes, à commencer par À la recherche du temps perdu. D’ailleurs, l’ouvrage constitue une sorte de réponse à celui de Proust puisque, au début de son Étude sur la composition des Deux étendards, texte dans lequel il raconte l’écriture de son roman, Rebatet affirme que son dessein est de « [r]efaire Proust sur nature5 », reprenant la formule de Cézanne qui voulait « faire du Poussin sur nature ». En fait, Proust est régulièrement mentionné dans le roman de Rebatet, comme dans ce passage où Michel et son ami Guillaume, notant sur dix les grands écrivains, ne cachent pas leur admiration pour lui :
« Proust, Parbleu ! Dix, le maximum. Est-il besoin de développer le pourquoi ? […] Notre joie d’être du même temps qu’un des plus grands hommes de toute la littérature française. A lui seul, il nous prodigue toutes les voluptés de la peinture, de la musique, de la poésie, et de la plus profonde connaissance du cœur6. »
Toutes les phases de l’interrogation amoureuse
Les Deux étendards est avant tout un roman d’analyse et d’introspection qui raconte une double histoire d’amour, celle qui unit Régis à Anne-Marie et celle qui attache Michel à la jeune fille. À travers l’aventure de Michel, l’auteur dissèque le sentiment amoureux et analyse ses manifestations diverses avec une minutie que n’aurait pas désavouée Proust. En effet, le grand mérite des Deux étendards est de présenter sur un millier de pages et sans omettre la moindre nuance, les différentes étapes de l’histoire d’une obsession amoureuse et d’en rendre fidèlement, grâce à la variété du style, la complexité psychologique aussi bien que le lyrisme et le tragique, la poésie et la crudité.
Quand Michel s’interroge sur le caractère de son amour, il en a d’abord une conception clairement proustienne, comme il l’écrit dans son journal : « Je me suis jeté à la poursuite d’une image » (145). Mais il se ravise bientôt : « Proust ne croit pas à la réalité de l’amour. Pour lui, ce n’est qu’une sorte de sécrétion fictive, la projection d’un de nos états d’âme. […] Non, il se trompe […]. Anne-Marie existe bien hors de moi, telle que je la vois et l’admire » (194). Il rappelle néanmoins toujours Proust quand, comme le héros de celui-ci avec Albertine, il a l’impression qu’il existe plusieurs modèles de la femme qu’il aime : « Il découvrait encore une nouvelle Anne-Marie auprès de qui toutes les autres étaient incomplètes » (302). En tout cas, après des centaines de pages dans lesquelles Michel connaît « toutes les phases de l’interrogation amoureuse » (Étude 113), le début de son aventure proprement dite avec la jeune fille est inspiré par Proust puisqu’il utilise l’épisode des cattleyas pour finalement lui avouer son amour (1158).
La France du milieu des années vingt
Comme la Recherche, Les Deux étendards constitue également un précieux document social, l’ouvrage restituant avec une vérité saisissante la France du milieu des années vingt et notamment le contraste, plus balzacien que proustien, entre la vie parisienne, riche et excitante, mais corrompue, et celle de province, morne et ennuyeuse, et dominée par une bourgeoisie hypocrite et matérialiste. Couvrant un éventail social et géographique plus large que celui de Proust, il parvient à ressusciter la vie de cette époque en France, dans virtuellement tous les milieux, aussi bien à Paris qu’en province. Il donne notamment une image inoubliable du Paris des « années folles », qui était alors la capitale mondiale de l’art, de la littérature, des idées et du plaisir. De même, il dépeint la vie de province d’alors et présente en particulier un portrait quasi photographique de Lyon et de ses habitants. Comme chez Balzac, la province, vue avec les yeux du Parisien qu’est devenu Michel, représente le monde de l’ennui et s’oppose en tous points à Paris. Néanmoins, le roman est plus proche de celui de Proust que de ceux de Balzac dans la mesure où il évite les descriptions générales et ne reconstitue l’atmosphère de la France de son époque que dans la perspective d’une conscience individuelle.
L’Art au cœur du roman
Toutefois, si Les Deux étendards se situe dans la lignée de la Recherche, c’est aussi dans la mesure où l’Art se situe au cœur des préoccupations de son héros. Très tôt, en effet, Michel a choisi les plus grands artistes comme modèles. De plus, puisqu’il voit et expérimente le monde à travers le prisme de l’art et que son point de vue commande le récit, les arts occupent une place capitale à l’intérieur du roman. Les Deux étendards reflète en effet une sensibilité esthétique particulièrement aiguë, unissant avec un rare bonheur tous les arts et leur insufflant une vie telle que, selon de Fallois, « [j]amais, depuis Diderot, on n’a fait pénétrer une telle vie dans la critique, transformé les explications en une re-création plus totale et plus fidèle de l’œuvre ancienne » (3). Le roman contient en effet, offerts par le narrateur et ses protagonistes, de superbes analyses musicales, picturales et littéraires et des commentaires sur divers artistes et œuvres d’autant plus perspicaces qu’ils sont effectivement produits par un grand connaisseur de la littérature qui écrira également une très respectée Histoire de la musique à laquelle seule la mort a empêché que fasse pendant une Histoire de la peinture. Les longs développements artistiques et littéraires et notamment les discussions des personnages, dans une chambre d’étudiant à Paris ou dans un café à Lyon, au sujet de Baudelaire, Rimbaud, Nietzsche, Proust ou Wagner, figurent parmi les meilleurs morceaux de l’ouvrage. Le roman contient notamment une dizaine de pages consacrées à Wagner, des pages dignes d’être comparées aux meilleurs morceaux de Proust sur les impressions produites par les compositions de Vinteuil.
En outre, la musique se retrouve dans la composition de l’ouvrage. Celui-ci, en effet, toujours à la manière du roman proustien, dispense aux lecteurs les plaisirs particuliers aux autres arts et particulièrement à la musique. Le caractère musical des Deux étendards se manifeste notamment dans le rythme du récit, le dénouement, par exemple, étant composé d’« Intermèdes » et d’un chapitre intitulé « Staccato ». Bref, sur ce plan, le roman rejoint celui de Proust non seulement parce que la musique en constitue un thème majeur mais aussi parce qu’il est construit à la manière d’une composition musicale et emprunte à la musique ses techniques.
Quant à la peinture, elle devient tellement consubstantielle à Michel que bientôt il imite le Swann de Proust qui découvre chez la femme qu’il commence à aimer des particularités physiques qu’il a d’abord observées dans des tableaux. Par exemple, au Grand Théâtre de Lyon auquel il se rend juste après avoir fait la connaissance d’Anne-Marie, le garçon retrouve dans la coiffure de la jeune fillle « le style des anges italiens, ceux de Filippino, de Melozzo da Forli », et dans ses yeux « des prunelles un peu fixes, un peu dilatées, à la Greco, comme le page dans Orgaz », même si, trouvant ces comparaisons banales, il estime que « [l]es yeux de tous les Grecos sont morts, conventionnels à côté de ces yeux-là » (122−23).
S’accomplir en créant
Cependant, Les Deux étendards rappelle surtout la Recherche dans les passages où Michel se persuade qu’il porte en lui une grande œuvre et choisit comme activité principale « la poursuite de soi-même, l’auscultation et l’essai anxieux de son talent, le culte des grands modèles » (67). Et lorsque Régis lui raconte son aventure avec Anne-Marie et qu’il tombe lui-même amoureux de la jeune fille, il comprend qu’il tient le sujet de son œuvre, ce qu’il exprime en termes très proustiens : « […] je serai un grand artiste, car telle est ma mission. […]. C’est un de mes grands devoirs que de lui imposer une forme. Je ne puis m’accomplir moi-même qu’en créant » (170). Le chapitre intitulé « L’Enfance de l’Art » raconte la gestation de ce livre dont Michel pense qu’il « serait sa vie vraie et beaucoup plus que sa vie, la confession la plus nue, le souterrain le plus hardi, en même temps que l’histoire de toute la vie possible, le drame imaginaire plus révélateur que n’importe quelle vérité » (181), ce qui n’est pas sans rappeler ces lignes du Temps retrouvé : « La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c’est la littérature7. » Michel ne va néanmoins pas très loin dans son entreprise car, bien vite en proie au doute et emporté par le tourbillon de l’amour et la quête de Dieu, il choisit de vivre plutôt que de créer et se consacre à des projets littéraires plus modestes, si bien que lorsque s’achève le roman, il n’a toujours pas écrit son livre. Mais de même que la Recherche ressemble fort à l’ouvrage que s’apprête à rédiger Marcel en conclusion du Temps retrouvé, Les Deux étendards correspond exactement au projet de Michel, défini ainsi :
« Le vrai Michel, inconnu encore à lui-même, s’accoucherait en accouchant de son œuvre.
L’amour, feu central, avait embrasé cette matière inerte du passé, du présent, de l’avenir, du réel, de l’imaginé, que Michel portait au fond de lui ; l’amour l’avait fondue, et grâce à lui seul elle prendrait forme. L’amour serait célébré dans toutes ses délices et toutes ses infortunes. Mais le livre dirait aussi la quête de Dieu, les affres de l’artiste. La poésie, les secrets des vices, les monstres de la bêtise, la haine, la miséricorde, les bourgeois, les crépuscules, la rosée des matins de Pâques, les fleurs, l’encens, les venins, toute l’horreur et tout l’amour de la vie seraient broyés ensemble dans la cuve. » (181)
L’éternel conflit du Mal et du Bien
Cela dit, Rebatet n’a pas seulement voulu « refaire Proust sur nature », mais aussi, sinon faire mieux que Proust, du moins pousser plus loin que lui l’exploration du champ humain. En effet, si Rebatet est convaincu d’avoir écrit un livre révolutionnaire parce que, comme Michel souhaitait le faire, il utilise tous les « instruments » des « modernes », c’est aussi et surtout parce que ceux-ci sont appliqués pour la première fois « aux plus grandioses objets, à l’éternel conflit du Mal et du Bien » (181−82). Peu de romanciers ont, en effet, abordé de front le thème de la religion. Proust, par exemple, a complètement éludé la question dans son livre, sans doute parce qu’il avait une autre conception de la vie et parce que, comme le regrettent Michel et Anne-Marie, il n’avait « aucun sens du surnaturel » (611). Rebatet, lui, très conscient de cette lacune chez Proust, a relevé le défi et même placé le sujet au centre de son roman auquel il a ainsi donné toute son originalité, réalisant ainsi l’ambitieux projet de Michel. En effet, la religion y est traitée dans toute sa complexité, et les analyses et les exégèses théologiques sont conduites avec une minutie très proustienne. Essentiellement à travers les longues discussions animées de Michel et Régis, Les Deux étendards fait revivre, avec la passion et l’intensité dont seule est capable la jeunesse, les questions et les querelles qui opposent croyants et non-croyants depuis deux mille ans. Régis n’a que sa foi inébranlable à opposer aux myriades d’arguments que Michel découvre sur la route de la conversion : les ambiguïtés et les contradictions des Écritures, la mesquinerie de leur Dieu, l’origine douteuse et la précarité de la plupart des dogmes de l’Église, l’histoire troublante et même parfois horrifiante du catholicisme, la santé mentale fragile de certains saints et mystiques révérés, la médiocrité et l’hypocrisie de nombreux prêtres, l’atmosphère malsaine des écoles catholiques et des couvents, les liens entre le clergé et la bourgeoisie… L’obstacle le plus formidable que doit affronter Michel est toutefois sa personnalité fondamentalement antichrétienne qui ne peut s’accommoder de la soumission requise par l’Église. Le roman offre ainsi un caractère profondément antireligieux, même si l’on peut aussi démontrer que Rebatet y condamne la religion pour mieux affirmer ce qu’il appelle le sacré ou le mystère ou ce qu’on pourrait aussi nommer le spirituel8. En tout cas, la passion et l’honnêteté avec laquelle Les Deux étendards aborde la question religieuse ont enthousiasmé des lecteurs comme Antoine Blondin : « [Les Deux étendards] rend le Diable et le Bon Dieu à une vie quotidienne passionnante, passionnée. […] Son long cheminement épouse le mouvement des consciences et c’est avant tout leur débat qui agite cet immense livre. » (103)
Ce sont en effet indiscutablement cette approche passionnée de la question religieuse, sa place au cœur du roman et son intégration intime aux autres thèmes essentiels, l’amour et l’art, qui donnent sa dimension unique aux Deux étendards.
L’artiste sorti de sa tour d’ivoire
Cela dit, quelle que soit la valeur du roman de Rebatet, il n’est pas question de le placer au même niveau que celui de Proust. Non seulement, en effet, Rebatet n’est pas un styliste de la trempe de Proust, mais surtout, à la différence de ce dernier, il n’est pas un novateur. Il le reconnaît d’ailleurs volontiers dans ses Mémoires d’un fasciste : « Je m’affirmais – un peu pour calmer mes regrets de ne pas suivre l’exemple de Joyce – que cette histoire était suffisamment complexe pour que je ne m’ingéniasse pas encore à la rendre indéchiffrable par des complications de forme9. »
Les Deux étendards constitue donc une sorte de réponse à la Recherche et à Proust, mais une réponse qui est passée quasiment inaperçue, moins à cause de sa forme traditionnelle qu’à cause des graves erreurs politiques de son auteur. Celui-ci n’a clairement pas médité les passages du Temps retrouvé dans lesquels le narrateur dénonce les « diverses théories littéraires qui [l’]avaient un moment troublé – notamment celles que la critique avait développées au moment de l’affaire Dreyfus et avait reprises pendant la guerre, et qui tendaient à “faire sortir l’artiste de sa tour d’ivoire” » (460), alors que le devoir du véritable artiste est de se consacrer à son « livre intérieur de signes inconnus » (458). Bref, l’erreur de Rebatet a été son seulement de choisir le mauvais camp politiquement mais surtout de s’appliquer trop tard à l’écriture de ce livre, les lignes suivantes du Temps retrouvé s’appliquant parfaitement à son cas : « Chaque événement, que ce fût l’affaire Dreyfus, que ce fût la guerre, avait fourni d’autres excuses aux écrivains pour ne pas déchiffrer ce livre-là, ils voulaient assurer le triomphe du droit, refaire l’unité morale de la nation, n’avaient pas le temps de penser à la littérature » (458).
Gallimard n’a pas jugé bon de publier le roman en édition de poche, ce qui a nui considérablement à sa diffusion. Il faut aujourd’hui payer près de 50 euros pour se le procurer. Il s’en est quand même vendu environ 20.000 exemplaires depuis 1952. Par ailleurs, il a été traduit en allemand (1964) et en italien (2021) et une traduction américaine va paraître prochainement.
- Bernard de Fallois, “Le Chef‑d’œuvre de Rebatet », Opéra, 6 février 1952, p. 3. ↩︎
- Roger Nimier, “Quand la passion emporte tout, même l’ennui », Carrefour, 9 avril 1952 ; Antoine Blondin, « Les Deux étendards déchirent notre ciel », Rivarol, 1952, repris dans Ma vie entre les lignes, Paris, La Table Ronde, 1982, p. 102–108 ; René Étiemble, « Un grand roman : Les Deux étendards », La Nouvelle N.R.F., n° 1–3, 1953, p. 525–531. ↩︎
- George Steiner, Extraterritorial, New York, Atheneum, 1971, p. 45 (nous traduisons). ↩︎
- Harold Kaplan et Philippe Meyer, « Conversations avec le vieil Harold (I) », Commentaire, n° 129, 2010, p. 35. Voir aussi Jean-Christophe Buisson et Jean-Marc Parisis, « Le bal des maudits », Le Figaro Magazine, 14 juin 2011, https://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2011/06/10/01006–20110610ARTFIG00756-le-bal-des-maudits.php . ↩︎
- Lucien Rebatet, Étude sur la composition des Deux étendards, texte établi, présenté et annoté par Pascal Ifri, Versailles, Via Romana, 2017, p. 25. ↩︎
- Lucien Rebatet, Les Deux étendards, Paris, Gallimard, 2007, p. 58. ↩︎
- Marcel Proust, Le Temps retrouvé, in À la recherche du temps perdu, vol. IV, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1989, p. 474. ↩︎
- Voir notamment Christophe Chesnot, « Les Deux étendards de Lucien Rebatet ou l’impossible exigence du sacré », Nouvelle École 46, 1990, p. 11–31. ↩︎
- Lucien Rebatet, Les Mémoires d’un fasciste II, Paris, Pauvert, 1976, p. 110–111. ↩︎
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