Louis Jourdan au pays de Combray
Le comédien Louis Jourdan (1921−2015), installé à Los Angeles après-guerre, était un inlassable lecteur de la Recherche. Son biographe Olivier Minne, auteur de Louis Jourdan, le dernier French lover d’Hollywood (Séguier, 2017), se souvient de son ami en regardant ses portraits par le studio Harcourt.
« Oui, j’étais paresseux, je dois le reconnaître. Quand je vivais à Cannes, rien ne me passionnait à part aller à la plage, jouer au basket-ball, nager, manger et m’amuser avec mes amis. Vous voyez comme ça volait haut ! Pour le reste, j’étais un cancre de la pire espèce. Mais j’ai commencé à changer l’année où nous étions avec mes frères, à Valberg, au-dessus de Nice, pour une semaine de sports d’hiver. Je me suis cassé la jambe dès le deuxième jour, ce qui m’a obligé à garder le lit pendant tout le reste du séjour. Chaque soir, en rentrant au chalet, j’écoutais la famille me raconter ses exploits. N’ayant ni radio, ni télévision, je me suis rabattu sur la bibliothèque des lieux. C’est ainsi que je me suis mis à dévorer tous les classiques que je rechignais jusque-là à lire. Plus je lisais et plus je commençais à comprendre qu’en fait je ne savais rien. Ma convalescence s’est prolongée et j’en profitai pour finir À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Mon éducation littéraire et la richesse de mon vocabulaire, je les dois à une jambe cassée. Pas aux Marianistes ! »
Quelques visiteurs
Celui qui me parle, en cette fin d’après-midi d’été à Beverly Hills, est Louis Jourdan. Il est au seuil de sa vie, ne voit plus personne ou presque. Kirk Douglas, Sidney Poitier, Angie Dickinson viennent un peu. La veuve de Gregory Peck, Véronique, celle de Frank Sinatra, Barbara, qui lui envoie ses vœux en début d’année. La seule qui l’accompagne quotidiennement, lui et sa femme, est Joanna Shimkus, l’épouse de Sidney, égérie fugace de la Nouvelle Vague, mannequin venue du Canada qui fit tressaillir Londres et pâmer Paris par sa beauté et son naturel désinvolte. Rien ne me prédisposait à devenir un intime de Louis Jourdan. Oublié de beaucoup, il avait été un des plus grands espoirs du cinéma français dans les années 1940.
Raymond Voinquel qui ne s’y trompait pas en matière de bellâtre à photographier sur les plateaux de ciné et en dehors, lui était tombé dessus dès le tournage du film inachevé Le Corsaire de Marc Allégret. Voinquel soignait la lumière et le cadre de ses modèles avec une délicatesse et un style qui feront toute sa renommée. A‑t-on jamais capturé la nudité masculine dans un tel éclat de beauté ? Il lui proposa de prendre la pose. Louis, 18 ans, accepta ; Raymond fut aux anges. Voinquel le fit s’allonger sur un tas de cordage, torse nu, offert au soleil.
Lumière caravagesque
Sur le tirage qui en résulte, on découvre un Louis, la tête de côté, le cheveu mouillé en arrière, les lèvres ourlées entrouvertes, les yeux mi-clos. Vivant ou mort, on ne saurait dire. Ce dormeur du val version marin provençal est nimbé de cette lumière caravagesque propre à Voinquel. Se dégage du cliché une homosensualité très forte, sans artifice. Le visage de Louis est un dessin de Cocteau avant l’heure. Une autre photo, dans un style post Rome antique, dévoile un garçon tout aussi déshabillé portant à ses lèvres gourmandes une grappe de raisin. L’esthétique ici donne au sujet photographié l’attitude de ces jeunes péripatéticiens prenant le temps de la pause au forum romain. « Je ne savais pas que Raymond préférait les garçons. Je n’ai jamais compris quand un homme ou une femme cherchait à me séduire. Vous appellerez cela comme vous voulez, mais c’est la vérité. Je ne voyais le mal nulle part. Et pour ce qui est de ces photos, je n’ai pas eu à m’en plaindre, elles sont vraiment très belles. »
Les images du studio Harcourt
Puis vinrent les premiers clichés Harcourt. J’en ai retrouvé trois, peut-être y en a‑t-il davantage. La pose est plus sage. Le jeune homme de bonne famille regarde de biais, une fois de face. Harcourt en avait fait de petites cartes que Louis utilisait pour laisser des mots doux à celle qui l’avait ravi au cœur de Micheline Presle, Quique. Sur ses doigts, « je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie – Loulou. », de sobres « Je t’aime – Loulou » ou de plus explicites « Pour que tu te souviennes du permissionnaire déchaîné, de nos chansons, et de tas d’heures charmantes. » Il a l’amour, il devient célèbre, un peu, son jeu s’améliore, tout le monde lui court après, ou presque, mais Louis Jourdan se rêve une vie américaine, un destin qui le rapprocherait de Clark Gable, de Gary Cooper, ses héros d’enfance.
Faut-il rêver fort pour que la vie exauce vos souhaits ; toujours est-il qu’au sortir de la guerre, il sera repéré par une chasseuse de talent. Il se verra offrir un contrat de sept ans par le plus grand producteur indépendant de l’époque, David O. Selznick, l’homme d’Autant en emporte le vent, celui qui avait fait venir en Amérique Ingrid Bergman et Alfred Hitchcock. Avec l’aide de Selznick qui lui souffla l’idée, la presse accueillera le jeune français en titrant partout que le plus bel homme du monde arrivait en Californie. Il jouera sous la direction de grands metteurs en scène, avec de grandes stars d’Hollywood, de beaux films, rarement inoubliables, certains proches de la crétinerie comme il aimait à les qualifier, se rendant compte à mesure que la liberté d’action n’avait pas sa place dans le Hollywood dont l’âge d’or perdait son éclat. Qu’importe, pour les studios, le mythe de l’homme français irrésistible et romantique était incarné dans sa version moderne, reléguant Maurice Chevalier et Charles Boyer, qui avaient ouvert la voie, à Pont-aux-Dames.
Le dernier French lover
Au moment où je me glisse dans l’embrasure de la porte verte de sa maison, un après-midi de juillet, il ne reste plus grand-chose de tout cela hormis des souvenirs, des ressentiments, une solitude immense, mais aussi un esprit, une curiosité, des interrogations, qui rougeoyaient encore sous l’épaisse couche de cendres de ses désillusions. Celui que les Américains appelleront très vite le nouveau French lover sera, par l’ironie d’un sort qui lui jouera des tours heureux, souvent, malheureux parfois, le dernier d’entre eux. Louis fut pour les Américains la beauté incarnée, celle d’un vieux continent qui fascinait encore par-delà les mers. Et ce fut son plus grand drame. La beauté n’est-elle pas injustement considérée comme un talent idiot dont on hérite davantage qu’on n’a à le travailler, une sorte de vernis qui n’attend qu’à craquer avec le temps et qui empêche de songer que la personne qui en est parée peut réfléchir sous celui-ci. Il mit du temps à comprendre qu’il était beau. Au point que Louis n’en fit pas commerce — si ce n’est à son corps défendant — se rendant compte tardivement qu’elle l’aidait, cette beauté vénéneuse, diabolique comme un pacte faustien, moins qu’elle ne le condamnait à n’être qu’une image, une idée abstraite quand il cherchait à faire que sa vie ne soit pas rendue à ce qu’elle aurait pu être, c’est-à-dire pas grand-chose, s’il n’en faisait rien.
Des pensées sous cadre
Quand j’entrais dans sa maison dont le silence sentait l’encaustique et une odeur de parfum d’antan aux fragrances de lilas, je passais par un corridor étroit aux murs couverts de dessins de Matisse, de petits cadres reprenant des pensées de Proust, Montherlant, Schopenhauer. Si ces trois auteurs ont été des compagnons de voyage importants pour Louis Jourdan, aucun moins que Proust ne demeurera le point d’entrée principal de ce qu’il mettra une vie à entreprendre : la recherche du secret qui expliquerait à quoi rime la vie. « Les livres, c’est la vie ! C’est en eux que se cache le secret de la vie. Je ne l’ai pas encore trouvé ce secret, parce que ça demande beaucoup de temps, il faut en lire des livres, pour trouver en chacun d’eux les quelques mots, les quelques pensées qui, mis bout à bout, dévoileront ce secret. Proust disait « Un livre ne vaut quelque chose que s’il vaut beaucoup et n’est utile que s’il est lu et relu. Et aimé, aimé encore. Et marqué, marqué avec un crayon. » Moi, je marque mes livres avec un crayon de façon que je puisse retrouver immédiatement le passage dont j’ai besoin. Les livres m’aident à comprendre le monde, la vie. Ils m’aident aussi à m’exprimer. Quand je dois formuler une pensée, souvent je me réfugie chez un auteur qui a déjà, beaucoup mieux que moi, exprimé ce que je pense. Dans une conversation il y a souvent des moments où je ne peux pas m’en sortir sans Marcel Proust. C’est pour ça que j’ai des petits calepins dans lesquels je marque tout ce que je lis. »
Une amitié indéfectible
Sa rencontre avec l’enfant de Combray se fit donc non par choix, mais par contingence. Proust fut une révélation pour l’accidenté de Valberg. Cette rencontre avec Marcel noua entre lui et la lecture, une amitié indéfectible. Il découvrit que les livres ne le trahiraient ni ne l’abandonneraient jamais. « La lecture, c’est une amitié pour moi. Marcel Proust ne croyait pas beaucoup à l’amitié. Il disait : « Je jouis de l’amitié, mais je n’y crois pas ». Je crains d’avoir toujours pensé la même chose. Proust ajoutait : « Dans la lecture, l’amitié est ramenée à sa pureté première ». Avec les livres, pas d’amabilité. Avec ces amis-là, quand vous décidez de passer la soirée avec eux c’est que vous en avez vraiment envie. » Il prit un de ses petits carnets sur lesquels il retranscrivait ce qu’il trouvait dans ses livres-amis : « Si vous prenez Molière et qu’il vous fait rire, c’est parce que vous le trouvez vraiment drôle. Nous n’avons pas besoin de nous forcer. Et si Molière nous ennuie, nous le remettons à sa place, aussi brusquement que s’il n’avait aucun génie ni aucune célébrité. Moi, je suis ami avec les gens qui me parlent. Les rapports avec les êtres pour moi sont très simples s’ils sont basés sur la franchise, l’honnêteté et la confiance. Ça arrive, mais c’est extrêmement rare. Les livres, eux, vous disent toujours ce qu’ils pensent. C’est toujours honnête, un livre. Dans ma bibliothèque, tous les livres que j’ai gardés, qui m’entourent, sont des livres dont je sais à l’avance que je vais les relire. »
Fuir les mondanités
Hollywood n’avait pas toutes les qualités espérées par le jeune homme qui venait de débarquer. Aux dîners mondains où se pressait toute la gentry de l’industrie cinématographique, intriguée par l’arrivée de ce talent si prometteur, il finit par renoncer. Les conversations compassées, où aucun sujet susceptible de froisser l’hôte autant que ses invités, menaient irrémédiablement à ne parler que de la météo du jour ou du lendemain, ce qui en Californie du Sud revient à parler du soleil tout au long de l’année, ne pouvaient le contenter. Il y eut fort heureusement Marcel Dalio, Maurice Chevalier parfois de passage, Jean-Pierre Aumont, Claude Dauphin ou Charles Boyer qui composèrent un cercle plus animé avec lequel Louis put échanger sur tous les sujets et souvent les plus interdits par la bien-pensance de l’époque.
Des années plus tard, Louis Jourdan rencontra William Friedkin. Le réalisateur de L’Exorciste fut initié à la Recherche par Jeanne Moreau qu’il avait épousée fin des années 1970. Deux ans plus tard, exit Jeanne, mais Friedkin était pincé, il ne lâchera plus jamais l’œuvre de Proust. Louis prenait grand plaisir à converser avec ce réalisateur à l’opposé de lui, mais qu’un terrain commun réunissait : Combray. Souvent, la semaine, ils se retrouvaient tous les deux dans cette bibliothèque dont les murs étaient couverts de Pléiades aux dos passés par le soleil, de livres anciens au cuir craquelé, des exemplaires de la collection Blanche jaunis par le temps. Shakespeare côtoyait Faulkner, Gary se collait à Malraux, Michelet n’était pas loin d’Éluard et de Camus. Dans ce temple dédié à la littérature, chacun conversait avec un interlocuteur qu’il n’aurait pu espérer trouver à Tinseltown. Louis me racontait comment son ami William avait pris le train jusqu’à Illiers pour marcher dans les pas du petit Marcel, ou encore ses séjours au Ritz, dans la chambre aménagée dans ce qui fut la salle à manger de la suite de l’écrivain.
Proust pour viatique
Trois ans après la mort de Louis, je me retrouvai dans un restaurant avec Joanna Shimkus quand, à la table du fond, s’assit Friedkin. Sa réputation d’homme acariâtre ne m’empêcha pas d’aller vers lui, de lui dire à quel point Louis m’avait parlé de lui avec affection et intérêt et puis de leur amour commun pour Proust. Le visage fermé du réalisateur s’ouvrit subitement. J’aurais été rabroué certainement si je m’étais présenté comme un fan posant une énième question au sujet de French Connection ou de Cruising mais je venais, avec pour seule clef de contact, le nom d’un auteur souffreteux mort près de 100 ans plus tôt et dont le nom réveilla chez lui un éclair de passion. Il me proposa de m’asseoir, ce que je fis un court instant. Il me confirma qu’auprès de Louis, c’était un goût de France d’autrefois qu’il était venu chercher mais aussi le souvenir puissant de ce que Proust disait du temps et des gens, ce qui, pour le vieil homme qu’il était devenu, voulait dire beaucoup. « À qui vouliez-vous que j’en parle ici. Je n’avais que lui ! » Ce jour-là, une odeur d’aubépine flotta dans l’air, un goût de madeleine me revint à la bouche.
Un lien puissant
Le rapport entre Louis Jourdan et Proust fut si puissant qu’il n’y eut pas un après-midi partagé, un dîner improvisé, où il ne fit référence à la Recherche. J’opinais du chef, j’écoutais, et alors qu’à l’adolescence j’avais abandonné Du côté de chez Swann au milieu du gué, (j’y suis retourné depuis à pas feutrés), je n’avais pas à faire d’efforts pour comprendre ce que les citations de Proust pouvaient dire de la vie et de ses mystères. « Proust, me répétait Louis, disait : « L’homme fait tout pour le mieux avec à la fois de l’ardeur et du détachement, et conscient que cela sera détruit et allant quelquefois jusqu’à le détruire lui-même avant de disparaître pour montrer à quel point il n’a pas été dupe. » Cette désespérante acuité de la nature humaine, Louis Jourdan en avait fait son mantra et ses tentations d’y adhérer pleinement ne furent jamais loin. Louis en était convaincu : l’absurdité de la vie dans ce qu’elle nous condamne à vivre, à souffrir, à tomber malade et amoureux, les deux parfois au même instant, à être heureux ou malheureux pour finir par mourir, être anéanti, cette absurdité de la vie devait être moindre, voire s’effacer si l’on pouvait comprendre le secret qui s’y cache. Il lui parut, grâce à Proust et sa diligente application à consacrer son temps au temps, aux souvenirs, à ce qui n’était plus mais qui restait bien vivant malgré tout, aux facéties d’un monde puéril et inconséquent en surface, aux faux-semblants de l’aristocratie, aux duplicités de la bourgeoisie du faubourg Saint-Honoré, aux amours malheureuses et jalouses, que le seul moyen de découvrir la raison de tout cela, était de creuser tel un archéologue, entre les lignes, entre les mots, dans les mots même de tous ces livres qu’il avait réunis autour de lui car elle devait bien se cacher là, quelque part, cette vérité qui lui échappait.
Soulignages
Les volumes de Proust, comme de tous les auteurs qui passèrent entre ses mains, furent ainsi maculés de soulignages aux couleurs différentes, chaque couleur correspondant à une interrogation précise, les phrases soulignées étaient ensuite reportées pour certaines sur les pages de garde ; des commentaires à la pointe d’un crayon posent une question de plus, ou développent une réflexion, noircissant les marges. Proust n’est jamais aussi vivant que quand on ouvre un de ses livres lus par Louis. Et tous ces codes couleurs, ces mots entourés, ces annotations brèves, presque effacées pour certaines, les points d’exclamation ou d’interrogation, donnent à la Recherche comme à tous les autres livres, une dimension Da Vinci Code. Pendant les cinq années où nous nous sommes connus, Louis n’a cessé de gratter les pages, de creuser des galeries dans tous ses livres, collectant avec le soin et la patience tranquille d’un facteur Cheval, les plus petits indices sémantiques, tout ce qui ressemblait à des fragments de pensée dissimulés dans les concrétions du langage, et surtout les plus insignifiants, dans le but, un jour, de les assembler comme un juste puzzle qui composerait alors l’image de l’explication ultime.
Je voyais bien qu’il savait que le temps lui était compté. Un soir, alors que nous avions fini de dîner et que je revenais à la charge, lui demandant s’il avait fini par le trouver ce fichu secret, il prit un temps, puis me regarda, grave. Oui, il avait mis le doigt sur quelque chose. Pas à proprement parler ce qu’il en espérait, dans les termes d’une révélation insoupçonnée de tous, mais ce qu’il avait découvert, aussi simple qu’il fut, valait mieux que tous les secrets fantasmés. S’était-il trompé toutes ces années. Non, car sans cette quête ininterrompue, il ne se serait pas retrouvé face à cette évidence qui lui souriait mais qu’il ne voyait pas, et qui lui donnait la seule raison pour laquelle la vie mérite d’être vécue. Il me la révéla. Je la connaissais mais j’avais oublié. Vous la donnerais-je, je ne vous rendrais pas service. Pour qu’elle se révèle, encore faut-il faire un pas vers elle.
8 Comments
Frédéric LIPZYC · 19 avril 2024 at 13 h 54 min
Très bien.
Antoine · 19 avril 2024 at 15 h 49 min
Bravo ! À quand la solution des dernières lignes ?
Laure Hillerin · 20 avril 2024 at 0 h 49 min
Merci, cher Nicolas, pour cet article qui me révèle une face insoupçonnée de la personnalité de Louis Jourdan. Je ne le connaissais, en tant que cinéphile, que par sa (trop) belle gueule et ses rôles à l’écran, notamment dans le magnifique film de Max Ophuls Lettre d’une inconnue, ou comme partenaire de Danielle Darrieux dans l’inoubliable Premier rendez-vous d’Henri Decoin.
Jamais je n’aurais imaginé qu’il pût être proustien…
Jack dub · 20 avril 2024 at 8 h 23 min
Quel beau voyage ! Merci !!
Dominique · 20 avril 2024 at 11 h 55 min
Ayant lu Wedekind et son article sur sa lecture de Proust je suis très heureuse de lire cette chronique meri
JD · 20 avril 2024 at 13 h 14 min
Remarquable.
Beaume · 20 avril 2024 at 16 h 19 min
Cela donne une raison de plus de revenir à l’œuvre !
Guz · 21 avril 2024 at 16 h 47 min
Très bel article. Bravo.