Plaisirs d’amour, jours d’amitié de Lorenza Foschini

Plaisirs d'amour, Jours d'amité

CRITIQUE EN UNE PHRASE. Plaisirs d’amour, jours d’amitié de Marcel Proust et Reynaldo Hahn de Lorenza Foschini (Éditions des Busclats, 2019).

Plaisirs d'amour, Jours d'amité

Après Le Manteau de Proust (2012), Lorenza Foschini revient à son sujet favori pour raconter, en 47 scènes brèves (la version italienne sort simultanément chez Mondadori), les amours tumultueuses et éphémères, puis l’amitié indéfectible de Marcel Proust et Reynaldo Hahn, du Château de Réveillon à la rue Hamelin — une gageure sur le plan narratif puisque l’histoire est certes continue mais pleine de trous, des pans entiers de leur correspondance ayant disparu — dont elle s’acquitte avec le talent d’une authentique romancière, brassant largement les sources les plus diverses pour littéralement donner vie à ses sujets, les animer, les faire voir et dessiner de manière émouvante les fortunes inverses de Marcel et de Reynaldo : tandis que le surdoué vénézuélien peine à confirmer les attentes placées en lui au tournant du siècle, le poney (surnom de Marcel) se révèle une mèche lente, un coureur de fond qui finit certes reclus et dans la pénombre de sa chambre mais dans la lumière de la gloire littéraire tandis que Reynaldo, mélancolique, frustré mais fidèle, passe irrémédiablement à l’arrière-plan.


6 Commentaires

  1. Et pourtant, un peu de la lumière de Proust rejaillit sur Reynaldo car à plus d’un siècle d’écart , j’ai pu apprendre à ma professeure de chorale qui était l’auteur compositeur dont elle chantait la partition…

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